Reliure à structure tressée en parchemins teintés. ( M.D Marnay)

lundi 25 mars 2013

Stage de reliures sur tiges


C'était une première ce week-end , un stage sur la reliure sur tiges, technique mise au point durant l'année dernière.
C'est une reliure qui s'adapte aux cahiers simples comme aux livres plus épais avec un montage sur onglets qui permet une bonne ouverture en préservant les cahiers de la colle. Et les tiges sont un beau décor dans le dos.

Chaque onglet est recouvert par un morceau de peau, de parchemin ou de papier résistant, dans lequel une tige passe pour maintenir la couverture du livre.
Il s'agit donc dans un premier temps, en fonction du choix de ses matières de couvrure, de faire ses calculs et trouver la bonne compensation pour chaque cahier. Pas facile de penser à tout.
 - " Pour l'épaisseur des cahiers il faut serrer le palmer ? "
 - " Et les cahiers je les rassemble en 2 ou 3 ?"
Compter l'épaisseur de l'onglet-tige, diviser par 2, et la tige ? Sera t-elle de 0,25 mm ou 0,3mm ?


Après quelques minutes de réflexion 
les calculs sont faits, 
les papiers coupés, 
les onglets pliés, 
cousus, 
collés, 
pointés,
découpés, 
ajustés, 

et enfin recouverts.





Tous ont choisi des peaux, à l'exception de Gérard qui fait ses onglets-tiges en papier sur mousseline.
Geneviève assemble et colle ses cahiers par 2 pour former des blocs qui seront soutenus par la même tige. Cela permet de rassembler les cahiers fins.


Nous recouvrons les extrémités des onglets par de petits morceaux de peaux qui cachent les papiers. C'est plus propre.

Je vous propose une petite vidéo qui vous donnera un aperçu de ces 2 jours. Encore une première.

Pour  visionner la vidéo 
cliquer sur le texte suivant :

Un diaporama passe sur la droite du blog et je vous invite à lire la suite dans un prochain article.

mardi 12 mars 2013

Stage de reliure à plats rapportés


Voici le travail de trois jours autour de la reliure à plats rapportés. Séance photo avant le départ alors que les livres viennent juste d'être finis. La cambrure n'est pas encore dans le bon sens. La mise sous poids est indispensable !

Nous étions en effet réunis dans l'atelier pendant 3 jours, vendredi, samedi et dimanche pour travailler autour de la reliure à plats rapportés. Quelques régions de France étaient réunies puisque Annick venait de La Rochelle, Pierre de Caen, Chantal de Dijon, pour retrouver Gérard le touranjeau.

Très gentiment à cette occasion nous avons pu goûter quelques spécialités ; du bon cidre normand et quelques douceurs bourguignonnes, pain d'épices et anis de Flavigny ainsi que de délicieuses madeleines faites maison.      
Tête jaspée pour Annick et papiers de plats faits par Pierre.
C'était un apprentissage pour chacun, une découverte de cette reliure qui est la technique contemporaine incontournable pour tous ceux qui veulent évoluer et préserver au maximum leur ouvrage. Nous avons jaspé les tranches, ce qui donne toujours un joli effet.
Dos en chagrin et plats en parchemin.(Reliure M.D Marnay
   Cette reliure est minutieuse, comme toujours, mais ne nécessite pas le matériel si particulier à la reliure traditionnelle : pas de cousoir, pas d'endossure donc pas d'étau, une simple presse en bois est nécessaire pour la consolidation du dos.
Décor de queue de cochons pour "Cochons dingues" (J.Pineau)

Sün Evrard est à l'origine de la conception de cette technique. 
Avec la reliure à plats rapportés, votre livre s'ouvrira parfaitement et vous offrira un confort de lecture ce que nous ne retrouvons pas toujours avec la reliure traditionnelle. 
Tranchefiles en peau et jaspure de la tranche.(M.D MARNAY)
C'est une reliure légère, avec moins de résistance à l'ouverture des cartons donc moins d'usure. C'est un excellent support pour toute technique de décors, car comme son nom l'indique, les plats sont "rapportés" au dernier moment. Le décor est donc fait avant, avec des cartons qui ne sont pas intégrés à la reliure. Si une erreur advient ils peuvent être refaits sans entamer la reliure du livre, réalisée à côté. Elle convient aux livres fins comme à ceux plus épais. Avec un petit dos en peau, son plat met en valeur le papier marbré, à la colle ou linogravé que vous avez fait vous même.
Elle peut bien entendu être en peau sur les plats.
Petits coins en peau


Cahiers visibles, recouverts d'onglets en feuilles de livres.
Petits dos en  doublure de crocodile.(M.D MARNAY)











Elle se décline sous de nombreuses formes : en laissant les cahiers apparents, avec de petits dos asymétriques ...


Dos asymétriques et plats en papier linogravé (G.PETRES)

jeudi 7 mars 2013

Une histoire de famille


Après une aventure amusante dans les caves de l'immeuble de son petit fils Etienne, ma soeur Véronique a mis sur papier l'épisode  rigolo pour lui offrir "son histoire".


Je lui propose de mettre "Le tissique d'Etienne" en forme et faire une reliure en demandant à  Georges, le troisième luron de la famille, de faire les illustrations. Après quelques mois de labeur et un week-end à la maison, la mise en page est faite et le projet finalisé.




Il y aura 8 exemplaires reliés sur un seul cahier et les illustrations de Georges sont de petites merveilles à la gouache en harmonie parfaite avec l'histoire.



Chacun des 8 exemplaires est relié différemment.








Les parents d'Etienne ont les planches illustrées originales, montées en fin de volume dans une reliure peau.  



Ceux pour les enfants, cousin et cousine, sont dans une reliure papier avec un simple fil de couture de couleur.



J’ai linogravé de grandes feuilles de papier fort pour réaliser des exemplaires dans une reliure à 3 plis et avec renfort de carton.



Mon exemplaire est en papier, avec une couture sur pli compensé. 

La compensation est un bloc de cartes multicolores, collées les unes sur les autres.

Une carte forme le pli et sert de garde contreplat, sur laquelle sont collés les cartons de plats.